La pratique du vélo n’a jamais été aussi populaire à Bruxelles qui enregistre 16 % de cyclistes en plus en 2018 par rapport à 2017 et une augmentation moyenne de 13 % par an depuis 2010. L’équipe d’Energy Cities, tant à Bruxelles qu’à Besançon, participe à promouvoir la petite reine, de nombreux collègues se rendant au travail à bicyclette, au moins occasionnellement.
Ces bons chiffres méritent bien une célébration avec le lancement de la nouvelle édition de la Semaine européenne de la mobilité. Cette année, la semaine met en valeur la pratique de la marche et du vélo en toute sécurité et les bienfaits qu’elle apporte à notre santé, notre environnement et notre portefeuille. Et si Bruxelles ambitionne de devenir une ville où les deux-roues sont rois (nous n’y sommes pas encore, mais c’est en bonne voie) alors n’importe quelle ville peut espérer le devenir aussi.
A l’instar de nombreuses villes européennes, Bruxelles a été repensée après-guerre avec la voiture comme point de mire de sa stratégie de déplacements. Le résultat, malheureusement, a donné une ville traversée de multiples axes autoroutiers et comptant plus de places de parking que Paris. Comment a-t-elle réussi à se métamorphoser et quelles leçons les autres villes peuvent-elles en tirer ?
A l’origine cette métamorphose se trouve la rencontre d’intérêts pour qui le statu quo n’était plus possible. Des lobbys d’entreprises ont soutenu la transformation d’un système axé sur le tout-voiture car les embouteillages représentent un manque à gagner pour les partenaires économiques. Pour les défendeurs d’un air pur, les 632 décès annuels à Bruxelles liés à la pollution de l’air sont tout bonnement inacceptables. Quant aux lobbys pro-vélo, cela fait des années qu’ils défendent la nécessité de tout changer. Même les établissements scolaires ont demandé à ce que les voies d’accès aux écoles soient fermées à la circulation afin de protéger les élèves.
Ces dernières années, l’accumulation de ces revendications a conduit à l’aménagement d’infrastructures cyclables sécurisées, en site propre. Au fur et à mesure que ces infrastructures ont été aménagées, le nombre de cyclistes a également augmenté. Et plus de cyclistes accroît le sentiment de sécurité chez les usagers, ce qui augmente encore la pratique.
Les aménagements cyclables attirent les cyclistes
Bien sûr, il reste encore beaucoup à faire et étendre le réseau de pistes cyclables protégées à toute la ville prendra du temps. Mais au vu des décennies passées à promouvoir la voiture, la transition s’est faite rapidement, sur quelques années seulement. Presque aussi vite qu’un cycliste remontant une file de voitures prises dans la circulation !
A tous une très bonne semaine européenne de la mobilité, en toute sécurité !