Energy Cities s’est joint à un large groupe d’associations, d’entreprises, d’organisations et de responsables politiques pour demander instamment au Vice-président exécutif de la Commission européenne, M. Timmermans, à la Commissaire Mme Simson et à la Directrice Générale Mme Juul Jorgensen de limiter le champ d’application de la Directive sur les énergie renouvelables aux énergies du même nom.
Le changement climatique est le défi majeur de ce siècle. Les énergies renouvelables sont l’un des principaux piliers de l’action européenne en faveur du climat et ont permis de réduire de plus d’un tiers les émissions à ce jour. Tous les scénarios permettant à l’Europe d’atteindre ses objectifs conformément à l’Accord de Paris sur le climat reposent sur un rapide déploiement des énergies renouvelables.
Au-delà de faire baisser les émissions, investir dans les énergies renouvelables présente de nombreux avantages : amélioration de la sécurité énergétique en Europe, moindre coût des importations de combustibles fossiles, création d’emplois locaux, amélioration de la santé publique, développement économique et la possibilité pour des millions d’européens de participer activement à la transition énergétique et d’en bénéficier directement.
La Directive sur les énergies renouvelables constitue le principal outil politique de promotion de ces énergies. Elle a permis de faire baisser le prix des technologies liées aux énergies renouvelables et de stimuler les investissements dans ce domaine en Europe. Toutefois, l’intention actuelle d’élargir le champ d’application de la Directive au-delà des seules énergies renouvelables est contreproductive et risque de promouvoir les combustibles fossiles que les énergies renouvelables sont précisément censées remplacer dans le nouveau système énergétique européen, comme le prévoit la stratégie à long terme de la Commission européenne.
Les énergies non renouvelables et à faible teneur en carbone, y compris les combustibles fossiles dits « bas carbone» , ne doivent figurer dans aucune des dispositions la Directive sur les énergies renouvelables et ne doivent pas non plus être pris en compte pour la réalisation de l’objectif contraignant de l’UE en matière d’énergies renouvelables pour 2030. Cela conduirait à créer une grande confusion dans l’opinion publique et à saper la confiance dans la politique européenne en matière d’énergies renouvelables, politique essentielle au développement d’un secteur qui connait une croissance parmi les plus rapides de l’économie.