La Présidente de la Commission européenne a fait le bilan de son mandat dans son « État de l’Union » le 13 septembre. 4 ans mouvementés, sur lesquels je ne reviendrais pas ici, mais surtout l’esquisse de ce qui pourrait être le programme pour les 5 prochaines années.
Que peut-on retenir de cet exercice ?
Que le « Green deal », relevant l’ambition climatique et environnementale de l’Union européenne a donné un cap clair. Cette stratégie passerait par une nouvelle phase, celle de transformer l’industrie. Pas un mot sur les villes, pas un mot sur la sobriété, mais la volonté d’aider massivement tous les secteurs industriels à se passer des énergies fossiles.
Donc pas d’atterrissage territorial, pas de green deal locaux à l’horizon, au contraire, toujours plus de soutien à la production et aux échanges. La consommation sera-t-elle aux rendez-vous ? Pas sûr, quand l’inflation contraint les budgets des ménages et que les besoins essentiels, comme le logement ou l’alimentation durable ne sont pas garantis.
Mais un mot m’a marqué dans le discours de la Présidente. Reconnaissant la montée des conflits, elle propose d’ouvrir des « dialogues », « conventions », « concertation ».
Une page de son bilan annuel est consacré aux nouvelles formes démocratiques (p68). Elle reconnait que la politique agricole doit être rediscutée ; que les profonds désaccords entre les supporters de l’agriculture conventionnelle et ceux d’une agriculture résiliente ne pourront se résoudre à coup de nouvelle régulation, mais qu’il faut vraiment en discuter avec toutes les parties. Avec toutes ? mais alors pas sans les villes !
Son discours est éclairant, il pose un cadre pour discuter et préparer les prochaines élections, les prochaines 5 années de politiques européennes.