La Ville de Genève s’applique à réaliser la transition énergétique de son territoire. Le bâtiment et les infrastructures municipales sont le deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre de la Ville. Face à cette situation, Genève se fixe deux objectifs ambitieux pour 2030 : rénover son patrimoine bâti municipal pour réduire de 30 % sa consommation énergétique et diminuer de 60 % les émissions de gaz à effet de serre de son territoire et de son administration.
En 2020, Genève a déclaré l’urgence climatique. En février 2022, la Ville a adopté sa Stratégie climat pour devenir neutre d’un point de vue climatique et basée uniquement sur les renouvelables. Ce plan climat présente 30 objectifs et 78 mesures sous 9 axes stratégiques. Par ses actions, Genève entend consommer moins et mieux pour réduire drastiquement ses émissions et atteindre le « 100 % renouvelable – 0 émission » avant 2050.
Les axes stratégiques sont hiérarchisés en fonction de leur empreinte carbone locale. En premier lieu, Genève souhaite responsabiliser les modes de consommation et décarboner le système alimentaire (responsables de 43 % des émissions de gaz à effet de serre – GES). L’énergie et l’habitat sont deuxièmes (30 % des émissions de GES).
Pour illustrer son ambition en matière d’énergie et de bâtiments, la Ville de Genève a réalisé la transition énergétique de son premier quartier en mai 2020. L’ensemble locatif des Minoteries, construit dans les années 70, était le deuxième patrimoine municipal le plus énergivore (plus de 500 000 litres de mazout par an). La rénovation de l’ensemble immobilier de près de 600 habitant·es l’a rendu « 100 % renouvelable et 0 émission de CO2« . Après trois ans de travaux en site occupé, le quartier est désormais chauffé grâce au soleil et aux eaux usées qui circulent dans les égouts (plus de détails ici).
Depuis 2006, en accord avec sa stratégie « 100 % renouvelable en 2050 », la ville suisse cherche à se désengager progressivement des énergies fossiles. Il y a 20 ans, Genève était encore dépendante du mazout : les habitations locales en consommaient 73% en 2006. Aujourd’hui, la Ville a quasiment supprimé son recours à cette énergie. Le Conseil municipal propose des crédits pour aider les particuliers à passer aux énergies renouvelables et à supprimer les dernières chaudières à mazout d’ici 2025.
La ville a rénové une centaine de ses bâtiments publics selon les critères de haute ou très haute performance énergétique. Pour atteindre la réduction des 13 tonnes de CO2 rejetées par habitant·es chaque année (en 2019), en 2022, la Ville a déposé la plus importante demande de crédit de son histoire. Elle a requis une somme de 150 millions de francs pour améliorer la performance énergétique de 128 bâtiments.
Sources : Site officiel de la municipalité ; Samantha Serafini, chargée de l’information et de la communication à la Ville de Genève; site officiel de la transition énergétique 2050 de la ville