#fit4future

Chaque année, l’édito du mois de janvier, le mois des vœux, coïncide avec le Forum de Davos. Et chaque année, l’analyse des risques auxquels nous sommes confrontés globalement prend une couleur plus sombre (Cf photo ci-dessous). Ce qui me frappe, c’est que les risques de court terme semblent tout à fait évitables (à part les catastrophes météorologiques). Mais que nous n’avons sans doute pas les systèmes en place pour prendre les décisions nécessaires dans un temps limité. Ce qui me frappe aussi c’est la grande différence entre les priorités que l’on regarde à deux ans ou pour la prochaine décennie. Il faut pourtant se préparer à tous ces risques qu’ils soient de long ou de court terme.

La nouvelle Commission européenne travaille à une Stratégie de préparation de l’Union « preparedness Union Strategy », principalement centrée sur nos capacités militaires. Mais comment la Commission compte-t-elle soutenir chaque collectivité à mieux se préparer à tous les risques ? y aura-t-il un chapitre sur les territoires et leur capacité de résilience dans la future stratégie adaptation ?  Ou dans l’opinion du Parlement européen sur la sécurité d’approvisionnement de l’énergie ? Autant de blocs qui dessineront l’Europe de demain et qui devront être mis en cohérence.

Ce que nous espérons, appelons de nos vœux, avec la Local Alliance, c’est que le futur budget européen, qui doit être proposé cette année par la Commission européenne soit #fit4future. Toutes les collectivités doivent être prêtes : avoir de nouvelles instances de gouvernance des ressources locales pour gérer les conflits d’usage, rendre les sols poreux et fertiles, diminuer nos besoins de chauffage, de mobilité, de matière ; garantir l’accès à toutes et à tous à des conditions de vie digne, et à une protection face aux aléas climatiques.

La Présidente de la Commission européenne a choisi de demander aux citoyen·es, via un panel, de proposer des orientations pour le futur budget 2028/2034. Je salue cette initiative ! Et je fais le vœu qu’elle puisse être déclinée à tous les niveaux, et que chaque nouveau Conseil Communal soit inspiré et s’appuie sur une convention citoyenne locale qui aurait pour mission de définir ce que serait un budget pluriannuel « fit4future ».

Mettre de la démocratie au cœur de la prospective et ne pas se contenter de lister année après année les nouveaux risques émergeant au niveau global.
Mettre la planète et le vivant au cœur des stratégies locales, comme condition sine qua non de notre résilience collective.

C’était l’hypothèse sur laquelle Energy Cities a été fondé. 35 ans plus tard, elle reste plus que jamais d’actualité !