En décembre dernier, la Commission européenne dévoilait en guise de cadeau de Noël la seconde partie de son train de mesures « Ajustement à l’objectif 55 ». A l’instar du premier volet publié en juillet qui faisait déjà la part belle aux collectivités locales (voir notre article et notre webinaire), cette seconde partie recèle de bonnes surprises, même si elle n’apporte pas de changement structurel.
Ces textes vont maintenant être examinés par le Parlement européen et par le Conseil et pourraient donc être largement modifiés avant d’être adoptés. Energy Cities va suivre avec attention leur parcours législatif. En attendant, voici un aperçu des principales réformes qui concerneront les collectivités locales et régionales :
Le paquet mobilité est en ensemble de quatre propositions qui vise à moderniser le système de transport européen et à l’aligner sur les objectifs du Pacte Vert pour l’Europe. Les villes sont largement mentionnées dans ce train de mesures :
Ce train de mesures (une directive et un règlement) vise principalement à promouvoir les gaz à faible teneur en carbone et à permettre une plus grande implication des consommateurs de gaz. L’hydrogène – désormais inclut dans le titre, ce qui montre l’importance que lui accorde l’exécutif européen – relèverait d’une toute nouvelle structure européenne. Dans l’ensemble, ce paquet déçoit car il n’introduit pas de mesures fortes visant à éliminer les énergies fossiles à une date donnée et préserve en l’état la plupart des règles existantes ; une distinction claire entre gaz « à faible teneur en carbone » et gaz « renouvelables » fait également défaut.
L’objectif initial de la taxonomie était d’empêcher le ’greenwashing’ – ou écoblanchiment – tout en proposant un système de classification permettant de déterminer quels investissements privés peuvent être considérés comme respectueux du climat, et ainsi rendre les investissements verts plus visibles et plus attractifs pour les capitaux privés. Cette loi a provoqué beaucoup de bruit et de tensions politiques entre les pro-gaz, les pro-nucléaires et les autres du fait de la proposition de la Commission de classer le nucléaire et le gaz (naturel) fossile dans les investissements verts et de transition, renvoyant aux calendes grecques la lutte contre l’écoblanchiment.
Cependant, cette taxonomie ne concerne pas directement les collectivités locales puisqu’elle ne porte que sur les investissements privés, et non publics, et n’est qu’un système de classification. Cela étant, bien qu’elle n’ait pas d’impact direct sur les investissements publics, ce type d’approche pourrait évidemment augmenter le coût de financement de ces investissements.
L’objectif de la directive, aligné sur le reste du train de mesures et sur la Directive relative à l’efficacité énergétique en particulier, est de parvenir à un parc immobilier européen à émissions nulles d’ici 2050. Les principaux points concernant les collectivités territoriales sont les suivants :
La Commission européenne a proposé au Conseil une recommandation pour assurer une transition équitable vers la neutralité climatique. Ce document insiste sur les points suivants :
Energy Cities se réjouit de cette recommandation qui promeut une transition énergétique inclusive et démocratique, notamment par le biais de l’éducation, un sujet que nous avons activement défendu ces derniers mois.