En 2050, 83,7 % des Européens devraient vivre dans des zones urbaines, ce qui souligne le rôle des autorités locales en tant que première ligne de défense face aux défis environnementaux ayant un impact sur la vie quotidiennes des citoyens. Bien que les tendances sociales parlent d’elles-mêmes, l’UE manque encore d’approches intégrées qui reconnaissent les autorités locales comme les leaders légitimes de la transition écologique dans laquelle l’Europe s’aventure. Le renforcement de la résilience locale par le biais de mandats imposés verticalement, qui ne tiennent pas compte des circonstances et des ambitions territoriales, est déjà un fiasco qui compromettrait le potentiel d’épanouissement des villes.
Les villes doivent disposer des bons outils pour adapter leur transition écologique aux besoins de leurs citoyens. La précédente série de recommandations politiques a mis en évidence la manière dont les praticiens locaux, au sein des administrations et des conseils, pouvaient recadrer leurs systèmes de gouvernance afin de prendre en compte les aspects intersectoriels qui caractérisent la planification énergétique et climatique. Cependant, lorsqu’il s’agit des capacités et des réseaux nécessaires à l’autonomisation des villes, la balle est dans le camp de l’UE et des décideurs nationaux.
Travailler avec les villes pilotes du projet TOMORROW (Brasov, Brest Métropole, Dublin Region, Mouscron, Niš, et Valencia) a permis de mettre en lumière les caractéristiques de la gouvernance locale qui accélèrent et étendent les feuilles de route de la transition. Cependant, il a également permis au projet de mettre en évidence les catalyseurs manquants qui sont bien au-delà du contrôle des gouvernements locaux, et qui, s’ils ne sont pas traités de manière adéquate, représentent des obstacles aux ambitions climatiques.
Outre la question centrale de l’insuffisance et de la difficulté d’accès aux financements directement disponibles pour les villes, TOMORROW a identifié des solutions concrètes aux déficiences systémiques.