Le chauffage et la climatisation représentent près de 50 % de la consommation énergétique totale de l’UE, dont une grande partie dépend encore des combustibles fossiles. Pour réduire cette dépendance, la Directive révisée sur l’efficacité énergétique (DEE) fixe des objectifs contraignants : les États membres doivent réduire leur consommation finale d’énergie d’au moins 11,7 % d’ici 2030 par rapport aux projections de 2020.
Lancé il y a deux ans, notre EU Tracker offre une vue d’ensemble complète des plans locaux de chauffage et de refroidissement dans tous les pays de l’UE. Il suit la manière dont les États membres avancent dans la transposition de la Directive révisée sur l’efficacité énergétique (DEE) dans leurs cadres nationaux.
Si les progrès nationaux définissent le cadre, l’impact réel se mesure au niveau local. Les municipalités jouent un rôle clé dans l’atteinte des objectifs énergétiques européens, notamment à travers la planification stratégique du chauffage et de la climatisation, l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments et la promotion de l’utilisation de la chaleur fatale et des énergies renouvelables dans les réseaux de chaleur urbains. Ces efforts locaux sont essentiels pour abandonner progressivement les combustibles fossiles.
Une nouvelle fonctionnalité est désormais disponible dans l’EU Tracker : « City Case Studies ». Ce filtre vous permet d’explorer la carte et de découvrir les initiatives des villes pionnières qui travaillent déjà à la décarbonation de leurs systèmes de chauffage et de climatisation.
Prenons Salaspils, en Lettonie. Dans une région où les températures hivernales descendent souvent en dessous de -15 °C, le chauffage est un besoin vital. Pour réduire sa dépendance aux combustibles fossiles, la ville a transformé son réseau de chauffage urbain, passant du gaz naturel et de la biomasse à un mix plus propre incluant l’énergie solaire thermique et, prochainement, des pompes à chaleur utilisant la chaleur fatale des centres de données. Depuis 2018, Salaspils a réduit de 88 % ses émissions liées au chauffage et a augmenté sa part d’énergie renouvelable de 56 % à 94 % en seulement six ans.
Dans le sud de l’Europe, Guimarães, au Portugal, vise la neutralité climatique d’ici 2030. La stratégie de décarbonation de la ville comprend le déploiement de pompes à chaleur électriques, l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments publics et la création de communautés énergétiques alimentées par des énergies renouvelables. Avec une expérience dans les énergies renouvelables depuis 1912, Guimarães maîtrise ces technologies. Ces efforts permettent non seulement de réduire les émissions, mais aussi d’améliorer l’accessibilité et la sécurité énergétique pour les habitants.
La ville de Budapest, en Hongrie, comme la plupart des pays d’Europe de l’Est, dispose depuis longtemps de réseaux de chauffage urbain. Cependant, ces réseaux sont principalement alimentés par des sources fossiles, et les opérateurs manquent d’efficacité et de transparence. Le chauffage urbain seul n’est donc pas une solution parfaite. C’est pourquoi Budapest passe partiellement à un chauffage urbain vert et améliore son efficacité en se concentrant sur deux ressources clés : la géothermie et la chaleur fatale.
Voici trois exemples inspirants parmi tant d’autres. Découvrez de nombreuses autres histoires de villes sur notre EU Tracker !
Restez connecté : en octobre, l’EU Tracker sera mis à jour, reflétant les dernières étapes de la transposition de la DEE et montrant comment les gouvernements nationaux et locaux intensifient leurs actions.