Objectifs spécifiques à 2020 :

  • 25% de réduction de la consommation énergétique du parc privé
  • Amélioration du confort thermique hivernal et estival
  • 50 kWhep/m²/an pour les nouvelles constructions, 80 kWhep/m²/an pour les rénovations
  • Plan de rénovation énergétique « 1 000 immeubles »
– 1,35 millions de logements à Paris en 2009
– 43 000 copropriétés
– Plus de 80% du bâti parisien vieux de plus de 50 ans
– 14 200 GWh consommés par les logements parisiens en 2009
– 2,64 teqCO2 émis en 2009
– 6% de réduction de la consommation entre 2004 et 2012
– 41 % de chauffage central collectif
– 12 178 logements privés rénovés entre 2008 et 2012

En 2009, Paris comptait 1,35 millions de logements dont environ 60 000 immeubles d’habitation privés. L’ensemble résidentiel consommait 14 200 GWh et émettaient 2,64 teqCO2. Les objectifs de réduction des consommations énergétiques et des émissions de gaz à effet de serre dans le cadre du Plan Climat Énergie de Paris ; ainsi que la hausse régulière des coûts de l’énergie imposant des charges de plus en plus lourdes sont des arguments de poids quant à la rénovation thermique et l’isolation des logements.

En plus de faciliter l’attribution des aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) pour les travaux d’amélioration de l’habitat privé, la Ville de Paris a fait de d’une priorité la rénovation des logements et intègre une composante environnementale forte tournée vers les économies d’énergie dans l’ensemble des dispositifs opérationnels et un volet de lutte contre la précarité énergétique via les opérations programmées d’amélioration de l’habitat (OPAH) et les programmes d’intérêt général (PIG).

Avec les objectifs du Plan Climat Énergie de Paris d’ici 2020, une compétence supplémentaire en matière d’amélioration énergétique est demandée aux opérateurs avec la possibilité de réaliser des audits pour les bâtiments qui présentent un potentiel d’évolution important. Après des travaux réalisés sur des zones limitées, Paris se lance dans des programmes ambitieux de rénovation à l’échelle, plus large, d’un quartier voir d’un arrondissement complet.

Focus

Plan 1 000 immeubles

L’objectif prioritaire de ce plan est d’aider les immeubles d’habitat privé à réaliser un projet de rénovation énergétique le plus global possible, concourant ainsi à la lutte contre la précarité énergétique. Il vise l’accompagnement de 1 000 immeubles, permettant d’aboutir à 300 projets de rénovation énergétique d’ici 2020, qui pourront être combinés autant que de possible avec un dispositif de végétalisation et également un projet de surélévation. Le plan devrait être opérationnel dans le courant de l’année 2016.

Opération d’amélioration thermique des bâtiments du 13e arrondissement : OPATB 13e

– Période 2010/2015
– 85 millions d’euros de travaux de rénovation thermique
– Audit énergétique financé à 100%
– 330 immeubles, 51 copropriétés engagées
– 34 % de logements construits entre 1949 et 1974
– 56 % de chauffage central collectif (contre une moyenne
de 41% sur le territoire)

Première OPAH expérimentale d’amélioration de l’habitat à composante thermique, l’OPATB du 13e a été lancée fin 2009 pour s’achever début 2015. Cet arrondissement comporte le plus grand nombre d’immeubles énergivores avec chauffage collectif construits entre 1940 et 1981. L’opération cible 330 immeubles d’habitat privé pour réduire leur consommation énergétique et lutter contre la précarité énergétique.

Fin 2013, 151 diagnostics thermiques gratuits avaient été réalisés, 51 copropriétés étaient engagées dans un projet de rénovation thermique dont 28 avec des travaux votés. Une aide de la Ville de Paris est accordée pour la réalisation d’une isolation thermique par l’extérieur et devrait concerner au total 50 % des immeubles envisageant un programme de travaux.

L’OPATB 13 devrait générer environ 85 M€ de travaux de rénovation. Si un tiers des copropriétés s’engagent, des économies annuelles de 30 GWh et de 6 000 teqCO2 sont attendues.

Expérimentation sur le bâti ancien : OPAH 2D2E

– Période 2013/2016
– 1 quartier, 3 arrondissements impliqués
– 660 immeubles
– 2 phases de candidatures successives

Fin 2012, la Ville de Paris a lancé une nouvelle opération pilote sur la thématique du développement durable et des économies d’énergies sur le bâti ancien. Le secteur de l’opération englobe les 3e, 10e et 11e arrondissements autour de la Place de la République avec 600 immeubles privés majoritairement en chauffage individuel et construits avant la seconde guerre mondiale.

Cette opération propose un accompagnement aux copropriétaires du quartier pour réduire leur consommation énergétique et émissions de gaz à effet de serre. Elle leur permet également d’améliorer la qualité de vie de leur habitat (accessibilité aux situations de handicap, organisation du stationnement des vélos,…) et la qualité environnementale (végétalisation, tri sélectif des déchets, récupération des eaux de pluie,…).

La mobilisation des copropriétaires s’appuie sur deux appels à candidatures successifs, à intervalle de un an et demi, afin de concentrer l’accompagnement de la Ville sur les copropriétés les plus motivées. L’objectif est de leur proposer gratuitement la réalisation d’une étude environnementale et énergétique approfondie et un accompagnement technique et financier pour la réalisation des travaux. En juillet 2013, 28 copropriétés ont été sélectionnées.

Expérimentation à l’échelle d’un arrondissement : OPATB 19e

Début 2014, l’OPATB 19e a été lancée sur l’ensemble du 19e arrondissement. L’opération qui préfigure une action à grande échelle sur le territoire parisien, concerne l’ensemble du parc d’habitat privé de l’arrondissement, très hétérogène d’un point de vue architectural et en majorité en chauffage collectif. Plus grand programme en France d’encouragement à la réhabilitation thermique pour les immeubles privés, tout type de bâti confondu ; l’OPATB 19e concerne potentiellement 55 000 logements. Un accompagnement gratuit sera proposé par le PACT aux propriétaires pendant 6 ans.

– Période 2014/2020
– 1 arrondissement entier
– 186 000 habitants, 55 000 logements
– 1700 immeubles privés