Bristol est membre d’Energy Cities depuis 2014.

De manière générale, les partenariats représentent une formidable opportunité de stimuler le changement : mise en commun des compétences, des savoir-faire et des moyens humains et financiers, caractère multisectoriel des diverses approches, autant d’avantages à considérer.

Le Bristol Green Capital Partnership (BGCP) en est un exemple particulièrement réussi. Lancé en 2007 par le conseil municipal, il a l’ambition de rassembler les acteurs du territoire motivés et décidés à œuvrer ensemble pour la transformation et le développement de la ville de Bristol en ville verte. Il compte actuellement plus de 700 membres du secteur privé, public, associatif et de l’éducation, qui partagent leur expérience, résolvent des problèmes et soutiennent des projets. En près de huit ans, il a non seulement permis la création d’un important réseau, mais également le soutien de nombreux projets : grâce aux 150 000 livres du fonds « Community Challenge », des échanges et partages de bonnes pratiques et d’expertise. En plus de cela, le partenariat a soutenu la candidature de la ville de Bristol en tant que « Capitale verte de l’Europe » et s’est également engagé dans des activités éducatives, avec l’organisation de la « Big Green Week », la publication de vidéos sur Youtube, l’organisation de conférences, et la création d’une « Zone verte » au « Bristol Harbour Festival ».

Cette réussite à créer une dynamique engageante et durable pour le changement tient à plusieurs facteurs principaux.

La gouvernance a été un point fort du partenariat, qui a su l’adapter en fonction des membres. Au départ, le faible nombre de membres a permis des instances de décisions efficaces et non représentatives ou démocratiques, donnant l’opportunité aux plus motivés de faire avancer le partenariat. Au fur et à mesure que les membres sont devenus plus nombreux, le partenariat a su répondre au besoin de structures plus démocratiques et représentatives. Il a néanmoins conservé l’efficacité originale grâce à des groupes de travail thématiques.

Sans le conseil municipal, instigateur du partenariat, celui-ci n’aurait pas vu le jour. Le conseil municipal a non seulement mobilisé un groupe de personnes motivées, mais a également insufflé sa vision au partenariat. Depuis huit ans, son soutien financier administratif a également été essentiel : rémunération d’un coordinateur, soutien administratif de son équipe « Ville durable », subventions pour la logistique, financement du fonds « Community Challenge » pour l’octroi de subventions de projets… À partir de la fin de l’année 2015, le partenariat récemment devenu une entreprise sociale (« Community Interest Company ») devra explorer de nouveaux modèles commerciaux afin d’être pleinement indépendant. Il peut néanmoins comme toujours compter sur l’expertise de ses membres ainsi que sur des partenaires prêts à partager leurs ressources en échange de la visibilité et légitimité du BGCP.

Le BGCP a tiré des leçons de son expérience sur la manière de créer un partenariat afin de stimuler le changement. En voici quelques-unes :

  • Faciliter le travail des membres, la municipalité ne devant pas être responsable des résultats.
  • Tenir compte des activités déjà présentes sur le territoire, afin de ne pas dupliquer inutilement une initiative déjà existante.
  • Créer une gouvernance transparente : un partenariat doit être « indépendant et inclusif », et encourager la collaboration.