La transition est engagée partout dans les territoires. Cependant, il y a comme une inversion du moteur. Pendant des décennies, les politiques européennes ont relevé l’ambition, ont fixé des caps, ambitieux, précis, et les cadres législatifs et financiers qui allaient avec. Aujourd’hui, les territoires sont mobilisés, la planification de ces objectifs se fait à tous les niveaux mais les politiques nationales et européennes, elles, restent coincées dans des approches sectorielles, dans une vision du monde sans fin, dans une conception du pouvoir exclusive.
Le moteur, ce sont les territoires, qui font, qui mettent en œuvre. La Présidente de la Commission européenne l’a bien promis pour ce mandat : ce sera celui de l’investissement. Mais alors, comment imaginer investir, planifier ces investissements, sans dialogue, sans partage de la décision, puisque ce sont les territoires qui font ? Comment aligne-t-on les différentes politiques ? Par exemple, comment imposer des nouvelles obligations aux collectivités sans faire le lien avec les propositions des ministères des finances qui partout coupent les budgets locaux ?
Gouvernance partagée, et alignement des politiques : tels sont les défis des futures négociations budgétaires et elles sont sur le point de commencer. Le 12 juin, plus de 100 signataires, élus et organisations représentants les collectivités de toute l’Europe ont envoyé un message clair aux institutions. Le 16 juillet, la Commission européenne présentera ses propositions ; nous pourrons alors voir si le message a été entendu.
Pour nos membres et partenaires qui seront aux Assises de la transition énergétique à Strasbourg le 25 juin, nous discuterons de futur des financements européens pendant un atelier Challenge à 14.00, en salle Berlin, nous vous y attendons !