La crise énergétique, l’évolution des récits et le mythe de la décentralisation financière

La crise énergétique frappe durement les municipalités bulgares. Le pays n’a pas de gouvernement efficace en place ; ce qui aggrave la crise énergétique au niveau local, car les municipalités – frappées par une inflation élevée, une aggravation de la pauvreté énergétique, etc. – ne sont pas en mesure d’accéder aux principaux fonds européens pour leurs projets locaux d’efficacité énergétique dans le cadre du paquet « résilience et relance ». L’appropriation est un autre problème majeur ; au sein du gouvernement, il n’y a pas de ministère dédié à l’énergie, tandis qu’au niveau local, les gestionnaires de l’énergie font toujours défaut.

Les signataires de la Convention des maires, qui disposent d’un PAEDC, sont dans une meilleure situation car ils ont commencé leur gestion de l’énergie tout en créant l’infrastructure (humaine) appropriée. Certaines villes pionnières, comme Gabrovo et Sofia, vont même plus loin ; dans le cadre des 100 villes de la EU mission, elles se sont engagées à atteindre l’objectif le plus ambitieux : la neutralité climatique d’ici 2050.

La crise énergétique crée également un élan pour la transition énergétique locale : la hausse des prix du gaz et du pétrole favorise les investissements dans l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables – motivés principalement par les discours sur l’indépendance et la sécurité énergétiques.

Comme l’a fait remarquer la maire de Gabrovo, Tanya Hristova : « Les vieilles habitudes ont la vie dure ; c’est pourquoi les municipalités doivent être encore plus innovantes en temps de crise, développer davantage les compétences locales et créer un environnement favorable aux meilleures technologies disponibles« . L’événement du 7 juillet 2022 à Gabrovo, en Bulgarie, a rassemblé un grand nombre de maires et de maires adjoints bulgares. Il a été co-organisé par EcoEnergy, EnEffect et Energy Cities dans le cadre du projet Energy Efficiency Watch.