L’UNION DE L’ÉNERGIE PARTIELLEMENT ÉCLIPSÉE PAR LES « NATIONS DE L’ÉNERGIE »


À propos

Auteur

Floriane Cappelletti

Date de publication

20 mars 2015

Aujourd’hui (20 mars), le Conseil européen a fait part de ses conclusions sur l’Union de l’énergie. Il y avait de bonnes opportunités à saisir. Et des raisons de s’inquiéter.

Finalement, bien qu’il n’y ait pas de quoi sabrer le champagne, les conclusions données par les Etats membres offrent quelques perspectives positives.

En effet, les Chefs d’Etats et de Gouvernements accordent toujours beaucoup d’importance aux grandes infrastructures et aux interconnexions. Les conclusions ne laissent pas vraiment transparaître une grande compréhension du potentiel formidable du niveau local à soutenir la croissance et la création d’emplois dont les Etats ont tant besoin. Il y a pourtant des éléments positifs qui valent la peine d’être notés : le Conseil reconnaît le potentiel de l’efficacité énergétique dans l’amélioration de la sécurité énergétique. Par ailleurs, la question de la précarité énergétique est abordée – bien qu’indirectement, par l’expression « énergie abordable pour les ménages ».

Cependant, certaines parties des conclusions du Conseil offrent de bien plus sombres perspectives pour la transition énergétique au niveau local. Tout d’abord, le niveau de gouvernance des Etats membres est mis en avant de manière écrasante, et ils affirment leur autorité dans le choix de leur propre mix énergétique. Il y a encore trop d’attention portée au gaz, et l’utilisation de l’expression « énergie indigène et technologies énergétique bas-carbone et durables » comme un des composants de la sécurité de l’approvisionnement semble faire plus référence au gaz de schiste ou au charbon épuré qu’aux sources d’énergie renouvelable disponibles sur les territoires.

Globalement, on ne peut s’empêcher de regretter que le Conseil européen ne voie pas le potentiel incroyable du niveau local pour encourager le développement durable et la création d’emploi dans l’Union européenne. Energy Cities pense que les gouvernements devraient tourner le regard vers les collectivités locales et leurs actions. Et s’engager à leurs côtés sur le chemin de la décarbonisation.