Depuis leur création dans les années 1970, les assemblées citoyennes se sont imposées comme une approche transformatrice de l’élaboration des politiques, offrant une plateforme pour une participation significative du public. Ce format consultatif mondialement reconnu permet aux citoyen·nes de délibérer et de prendre des décisions sur des questions sociétales complexes lorsqu’ils ou elles disposent de suffisamment de temps, d’informations équilibrées, de conseils d’experts et d’un processus bien structuré. Le résultat ? Des décisions éclairées et équitables prises dans l’intérêt du public.
Les assemblées de citoyen·nes sont particulièrement adaptées pour aborder des questions de longue date qui bloquent souvent le progrès politique ou polarisent les populations. En proposant un processus équitable et inclusif dans lequel les individus sont sélectionnés au hasard pour soumettre des propositions, ces assemblées garantissent une représentation diversifiée. Les assemblées citoyennes liées au climat, en particulier, ont gagné du terrain dans le monde entier, opérant aux niveaux national, régional et municipal pour relever les défis environnementaux urgents.
L’implication directe des citoyen·nes favorise un sentiment d’appropriation et de confiance dans les institutions, renforçant la participation démocratique et garantissant que chacun·e a son mot à dire dans l’élaboration de l’avenir de sa communauté. Cependant, le processus n’est pas sans défis. L’organisation de ces assemblées nécessite des ressources importantes, une planification rigoureuse et un engagement politique.
Les expériences que nous avons observées au sein du réseau Energy Cities ont mis en évidence des obstacles tels qu’un soutien politique insuffisant, des lacunes en matière de communication, une sensibilisation limitée du public et des difficultés à maintenir un engagement à long terme. Assurer la visibilité et la confiance du public dans les résultats de l’assemblée reste vital pour un succès durable.
Cette série de fiches documente divers exemples d’assemblées citoyennes sur le climat et l’énergie parmi les membres d’Energy Cities, notamment Grenoble (plus d’informations sur leur assemblée ici), Stuttgart, Bordeaux, et Bruxelles, ainsi que des exemples de non membres : Bologne, Bourgogne-Franche-Comté et province de Gipuzkoa.
Ces études de cas illustrent la flexibilité des assemblées de citoyen·nes, dont les configurations sont adaptées aux besoins locaux. Malgré les différences d’approche, le point commun est leur efficacité dans la recherche d’un consensus et la promotion d’une participation périodique du public. Qu’il s’agisse d’assemblées citoyennes classiques, d’assemblées de fonctionnaires ou d’entreprises, la diversité des exemples nous donne un bon aperçu du fonctionnement, des avantages et des défis d’un tel exercice.