Thermo Bello, pour le chauffage communautaire et plus encore
Découvrez cette coopérative de chauffage urbain et rejoignez-nous à Culembourg pour une visite d'étude.
Villes zéro carbone
Énergie citoyenneÀ propos
Si la plupart des communautés d’énergie prennent activement part à la production d’électricité, le chauffage présente, lui aussi, un grand potentiel, même s’il nécessite un investissement initial plus important. Les Pays-Bas offrent plusieurs exemples à suivre de chauffage urbain communautaire. Le projet Thermo Bello dans le quartier Eva Lanxmeer de Culembourg est un des premiers de ce type dans le pays.
Le quartier Eva Lanxmeer a fait du chauffage collectif une priorité dès 2000, lorsqu’un accord-cadre de fourniture de chaleur a été conclu entre la compagnie des eaux Vitens, la municipalité de Culembourg et l’association des résidents (BEL). Cet accord a défini les bases pour le développement et l’exploitation d’un système de chauffage collectif devenu pleinement opérationnel en 2004. La station de chauffage faisait partie de la station de pompage d’eau potable de Vitens. En 2006, lorsque Vitens a décidé de concentrer ses services sur l’extraction et la fourniture d’eau potable, BEL s’est vu proposer de reprendre la production et la distribution de chaleur.
Les habitants d’Eva Lanxmeer ont toujours été très impliqués dans la vie publique, du paysage et des espaces verts à la sécurité routière, en passant par la gestion de l’eau et la production alimentaire. C’est pourquoi, après deux années de recherche, ils ont décidé de créer leur propre coopérative énergétique citoyenne : Thermo Bello. La coopérative fournit de l’eau chaude à basse température à 222 foyers et à sept immeubles commerciaux par l’intermédiaire d’un réseau de distribution souterrain à travers le quartier.
La municipalité de Culembourg s’est montrée garante pour que la coopérative puisse obtenir son premier prêt bancaire et finance sa phase initiale en 2008. En 2021, l’heure était venue de moderniser le système. Thermo Bello a financé ses travaux en combinant prêts bancaires, capital citoyen et fonds propres. La coopérative a ainsi obtenu 350 000 € de la banque (via un prêt à 2,7 % sur 10 ans), environ 100 000 € des clients/citoyens, et 100 000 € de son propre capital épargné, calculé sur les performances des années précédentes. Aujourd’hui, elle n’a plus de dettes, ce qui facilitera de futurs investissements par les banques.
Mais Thermo Bello ne se limite pas à la chaleur. La coopérative ne se contente pas de gérer l’approvisionnement et la distribution de chaleur, en veillant à ce qu’ils soient le plus efficace possible sur le plan énergétique. Elle vise également à sensibiliser les habitants quant à la réduction de leur consommation et à la production locale d’énergie, et souhaite vivement partager ses connaissances avec d’autres groupes enclins à suivre son exemple.
