Voyage dans le temps : notre lettre à la présidente élue de la Commission européenne

Comment préparer 2050 et réussir 2030


À propos

Date de publication

09 septembre 2019

À Bruxelles, en septembre, c’est la « rentrée » pour les lobbyistes, les employés de la Commission et autres eurodéputés après les vacances du mois d’août. Les rues de la ville se raniment tandis que dans les bureaux du Berlaymont et du Parlement se multiplient les réunions où l’on discute comités et manifestes politiques.

Cette folle activité touche pratiquement tout le monde à Bruxelles, et particulièrement la présidente élue de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui choisit actuellement la nouvelle Commission et ses priorités.

Avec un tel emploi du temps, et de tels enjeux, Eckart Würzner, président d’Energy Cities et maire de Heidelberg, lui a récemment adressé une lettre pour exprimer nos priorités afin d’assurer une transition énergétique commune en Europe. Heureusement, la présidente élue est bien au fait de ce sujet.

« Je salue votre engagement pour la neutralité climatique en 2050. Je souhaiterais partager avec vous nos propositions pour une transition vers la neutralité climatique qui ne mette personne de côté… Le seul chemin pour atteindre les objectifs pour 2050 comprend la révision des objectifs pour 2030 et, de manière cruciale, l’alignement de toutes les politiques avec la neutralité climatique. »

Les scientifiques ont clairement exprimé le besoin de réductions drastiques d’ici 2030 en matière de gaz à effet de serre si nous entendons éviter des changements climatiques catastrophiques. Mais pour accomplir de tels progrès, il faut changer notre mode opératoire.

« Il est impossible d’atteindre les objectifs de réduction de l’accord de Paris sans l’implication de tous les secteurs, de tous les politiques et de tous les départements […] Nos budgets doivent largement prendre en compte le climat pour accomplir une transition conforme à l’accord de Paris. »

En mobilisant toutes les capacités de l’UE et en incorporant un budget carbone détaillé pour garantir que, sur une base annuelle, nous fassions les réductions d’émission nécessaires, l’Europe peut être un chef de file en la matière pour le reste du monde.

Évidemment, l’UE ne peut agir seule. Nous partageons tous cette responsabilité, comme l’a rappelé Eckart Würzner dans la conclusion de sa lettre.

« Je suis impressionné par la détermination des leaders locaux à agir et à assumer leurs responsabilités vis-à-vis des générations futures. Ils voient notamment la transition comme l’occasion de créer des communautés plus fortes, plus prospères et inclusives. Tel devrait être, à mon sens, le seul objectif du Fond pour une transition énergétique juste que vous avez proposé et dont le besoin est évident : soutenir les communautés dans la définition de leur avenir, à travers la négociation au niveau local, avec toutes les parties prenantes, du chemin vers la transition, et partager équitablement les bénéfices autant que le poids de cette transition. »

Energy Cities poursuivra son dialogue avec la présidente élue de la Commission européenne afin de s’assurer que le point de vue des villes soit reconnue et qu’elles obtiennent les moyens nécessaires pour une transition énergétique commune en Europe.

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