Des scénarios pour l’avenir …

Comment vivre pleinement, et avec raison, en 2050 ?


À propos

Date de publication

23 novembre 2022

Cet espace est un espace partagé : Chacun a son histoire. Écrivez la vôtre et partagez avec nous votre vision pour votre ville en 2050. Nous pouvons vous aider à en faire une réalité. Vous avez simplement lu un article, un livre, une publication intéressante sur la création de scénarios ? Partagez-les avec nous.

L’équipe HUB 5 a découvert un article intéressant dans le numéro d’avril du magazine DARD DARD. Hervé Chaygneaud-Dupuy, spécialiste français de l’innovation sociétale de la recherche et de la prospective, a imaginé un monde dans lequel nous utiliserions les quotas carbone pour plus de cohésion.

Ainsi, les quotas carbone individuels sont distribués à chacun sous forme de points carbone annuels fixes, en quantité égale pour tous. Ils encadrent le droit de chacun à consommer des biens et des services sources d’émissions de gaz à effet de serre. Afin d’atteindre la neutralité carbone, ces quotas sont réduits chaque année de 5 à 6 %. Pour tout achat, les citoyens doivent payer non seulement avec des euros, mais aussi avec des points carbone, débités de leur carte carbone. Ces cartes peuvent être créditées par le biais d’une caisse carbone. Pour réguler le marché et empêcher la flambée des prix du carbone, une « Caisse de compensation européenne » a été créée. Les échanges de quotas carbone se font donc à des prix annuels fixes, établis sur la base d’un débat annuel sur le prix du carbone.

Lors d’une réunion de quartier, des habitants saluent le renoncement total à la voiture individuelle. Ils discutent ensuite de la manière de réduire encore leur consommation de carbone. Les quotas carbone sont, certes, individuels mais la municipalité soutient les efforts collectifs et l’entraide pour atteindre les objectifs carbone à l’échelle des quartiers, mais sans exiger de compensation externe. Dans ce cas, les salariés bénéficient d’un « temps d’engagement » correspondant à un cinquième de leur temps de travail, qu’ils peuvent consacrer à des travaux communautaires, cofinancés par la municipalité et le fonds de responsabilité sociale de leur entreprise. Ainsi, les résidents peuvent, par exemple, consacrer ce temps à animer des réunions de quartier pour réduire encore les émissions de carbone, mettre en place des projets innovants tels que de grandes vagues de rénovation, au lieu de rénovations individuelles pour optimiser les coûts et les émissions, ou encore développer la cantine de quartier qui fournit actuellement des repas collectifs aux habitants deux fois par semaine afin d’optimiser la consommation d’énergie qui serait plus élevée si chacun cuisinait individuellement.

Hélas, fraudes et trafics de points carbone se multiplient, tandis que les revenus modestes n’allument pas le chauffage pour faire quelques économies et que les riches maintiennent leur niveau de consommation de quotas carbone en rachetant des crédits aux plus pauvres. Si le système présente des limites, force est de constater que les émissions de carbone ont considérablement diminué depuis sa mise en place. La réduction annuelle de 5 à 6 % des quotas carbone nécessite, en effet, que chacun modifie son mode de vie. De façon générale, cela entraîne moins de stress et d’anxiété liée à l’environnement.

Et vous ? Ce monde vous semble-t-il équitable ? Comment utiliseriez-vous votre « temps d’engagement » individuel ? Racontez-nous votre histoire ou un autre scénario pour 2050 et nous publierons votre texte dans notre prochaine newsletter.