Depuis 2001, Lorient montre l’exemple des énergies renouvelables. Le Grand Théâtre mais aussi la piscine, la mairie et une tribune du stade du Moustoir sont chauffés grâce à des chaudières à bois.
Un choix important qui prouve l’efficacité de la biomasse comme alternative aux énergies fossiles. La ville va encore plus loin encore en alimentant les chaudières sans abattre un seul arbre ! Le volume de 1200 tonnes de plaquettes de bois, nécessaires chaque année, est constitué par le bois de rebuts, issu des élagages, de l’entretien de talus ou de l’éclaircissage des forêts. Une fois passé au broyeur, ce bois est transformé en plaquettes de chauffage.
Les professionnels des chantiers situés dans des collectivités territoriales voisines sont en relation avec la Ville de Lorient, pour lui confier leur bois. La municipalité de Lorient est également en contact avec les agriculteurs. En leur rachetant le bois d’entretien des talus, elle les débarrasse, leur assure un complément de revenus et alimente ses chaudières sans toucher à un arbre ! Ainsi, 70% du bois de chauffage employé provient de l’élagage. Cette filière, mise en place à partir du milieu des années 2000, est aujourd’hui une référence au niveau national.
Les installations de chaudières bois sont un axe du plan d’action pour lutter contre le réchauffement climatique:
– maîtrise de l’énergie
– substitution des énergies fossiles par des énergies renouvelables :
● Bois énergie
● Solaire thermique
● Solaire photovoltaïque…
Le développement de la filière bois énergie locale permet de :
– Utiliser des ressources locales, ce qui limite les transports,
– Générer une activité économique,
– Garder la maîtrise des coûts.
Le plan bois énergie Bretagne, le bilan 2007 – 2013 montre au niveau de la région, une satisfaction globale (89% satisfaits ou assez satisfaits) de l’utilisation du bois-énergie en plaquettes ou granulés :
Les points forts sont: énergie économique, énergie renouvelable, technologie fiable, chaleur bien diffusée et confortable .
Les points faibles : Chronophage, coût de maintenance élevé, combustible contraignant (40% des problèmes = bourrage)
Consciente de l’intérêt économique, et de la plus-value sociale et environnementale des énergies renouvelables, la collectivité Ville de Lorient s’est dotée de chaudières à bois dès 2000, avec l’installation d’une première chaudière à bois déchiqueté aux serres de Kerdroual, puis en 2003 au Moustoir.
Suite à l’étude du gisement local, la ville a développé une filière basée sur la valorisation du bois d’élagage à l’échelle du pays lorientais qui permet de satisfaire 20% des besoins en chaleur de ses équipements. Cette filière a été mise en place à partir du milieu des années 2000 et est aujourd’hui une référence au niveau national.
L’objectif est un développement du parc communal de chaudières bois, dans le respect de :
Le bois énergie représente d’ores et déjà environ 30% de la consommation de chauffage des bâtiments municipaux, avec 5GWh de production annuelle. Il ne représente que 12,5 % du budget de fonctionnement énergie.
Il est proposé de passer la production de chaleur à base de bois énergie à 6.5 GWh à horizon 2020 (soit une augmentation de 30% de la production de chaleur bois), à travers la mise en place de 5 à 6 nouvelles chaufferies bois.
Il s’agit d’un développement raisonnable de la production de chaleur via le bois énergie, qui permettra de poursuivre le développement de cette énergie sans en augmenter d’une façon trop importante les contraintes de gestion. Le développement de la filière bois mise en place par la Ville de Lorient vers des partenaires extérieurs (agglomération, acteurs publics, voire privés) fera l’objet d’investigations.