ENERGY CITIES PUBLIE UNE ÉTUDE PAN-EUROPÉENNE SUR LA REMUNICIPALISATION ET RÉAPPROPRIATION LOCALE DE L’ÉNERGIE


À propos

Auteur

Alix Bolle

Date de publication

22 juin 2017

Comment les villes et acteurs locaux peuvent-ils reprendre le contrôle du système énergétique local ? Quels sont les défis et les succès rencontrés lors de la création d’une entreprise locale de services énergétiques ? Quels liens existent-ils entre la décentralisation et la remunicipalisation, l’énergie partagée et la gouvernance participative ?
Afin de répondre à ces questions et plus largement à d’autres points clés liés à la réappropriation locale de l’énergie en Europe, Energy Cities a entrepris une étude exhaustive publiée aujourd’hui dans le cadre de la Semaine Européenne de l’Energie Durable – EUSEW17.

Aujourd’hui à 11h, lors de l’évènement « Leading the energy transition — the different flavours of local energy communities and companies », Andreas Rüdinger – chercheur associé à l’IDDRI qui a réalisé l’étude pour le compte d’Energy Cities – présentera les grandes lignes de sa recherche. L’étude, qui a pris comme support trois pays phares européens (la France, l’Allemagne et le Royaume Uni), reflète par différents exemples empiriques ce qui a déclenché et accéléré le processus de remunicipalisation. D’une part, en Allemagne, plus de 20 000 contrats de concession pour les réseaux de distribution d’électricité et de gaz ont offert une opportunité sans précédent aux dynamiques de remunicipalisation, tandis que l’élan politique généré par la mise en place de l’Energiewende a fourni un cadre juridique concret et fort. D’autre part, au Royaume Uni, ce sont plus des questions d’ordre social qui ont été à l’origine du mouvement récent de remunicipalisation, principalement lié à la lutte contre la précarité énergétique.

Les raisons et opportunités qui poussent les autorités locales à se lancer dans des projets de remunicipalisation sont multiples : redynamiser l’économie locale, créer un lien de proximité avec les citoyens, gérer les services publics locaux de manière plus intégrée, favoriser la coopération et les partenariats avec d’autres acteurs, accéder à de nouveaux marchés, … Cependant, comme l’étude le souligne, ces démarches comportent néanmoins quelques risques, comme la pression concurrentielle exercée par les acteurs privés et l’influence limitée sur les politiques nationales et européennes de l’énergie.

Plusieurs types de modèles existent pour les villes qui souhaiteraient se rendre actives dans le domaine de l’énergie. En Allemagne, par exemple, les autorités locales fonctionnent comme des opérateurs intégrés à part entière tout au long du processus (production, distribution et approvisionnement), ainsi que dans divers secteurs (énergie, déchets, eau, transports, etc.). En France, les villes restent essentiellement impliquées comme opérateurs financiers, fournissant aussi de l’assistance technique aux projets d’efficacité énergétique et renouvelable, alors qu’au Royaume Uni, les entités nouvellement créées sont principalement des fournisseurs d’énergie.

Télécharger le communiqué de presse

Télécharger l’étude d’Energy Cities « La réappropriation locale de l’énergie en Europe : Une étude exploratoire des initiatives publiques locales en Allemagne, France et Royaume-Uni »