Planifier les ilots de chaleur

Quand la ville surchauffe


À propos

Hôte

Karine Seigneur, Bordeaux Métropole
Claire Dutilleul, Agence d'urbanisme Bordeau Aquitaine
Lionel Tudisco, ville de Sion

Date

04/12/2020

Langue

français

Webinaire réalisé avec le soutien de l’ADEME

Témoignages croisés de Bordeaux Métropole et de la ville de Sion (Suisse)

Cet enjeu est inscrit à l’agenda, politique et « opérationnel » des territoires. Ce webinaire s’attache à répondre à deux interrogations :

  • Comment intégrer cet enjeu dans les documents d’urbanisme ?
  • Comment informer et mobiliser (au sein de la collectivité), les citoyens, les acteurs économiques ?

En 2014, Bordeaux Métropole s’est saisi de la question de la chaleur en ville en démarrant une étude visant à mieux comprendre le phénomène d’îlot de chaleur urbain sur son territoire. Des imageries satellitaires, associées à une campagne d’images thermiques aériennes et de mesures de température au sol, ont permis de disposer d’éléments de connaissance à différentes échelles. Un plan d’action, structuré en une trentaine de fiches-actions, a été élaboré. Dans la continuité de ce travail, l’Agence d’urbanisme de Bordeaux Aquitaine réalise l’étude « Adapter les tissus urbains de bordeaux métropole au réchauffement climatique » qui sera publiée au cours du premier semestre 2021.   Elle a pour double objectif de proposer une méthodologie d’adaptation des tissus urbains de la métropole au phénomène d’îlot de chaleur urbain et de formuler des recommandations de meilleure prise en compte de cet enjeu dans le Plan Local d’Urbanisme PLU 3.1 de Bordeaux Métropole.

Située au cœur des Alpes, la ville de Sion (capitale du Valais) est plus impactée que la moyenne des villes suisses par les effets du changement climatique. En 20 ans, la température y a augmenté de 1 °C alors que les précipitations ont baissé de 10 %. En 2014, la ville a lancé le projet « Acclimatasion » dans le cadre du programme pilote « Adaptations aux changements climatiques » de la Confédération.

Ce projet a permis de rendre la ville plus résiliente en terme de risques climatiques (fortes chaleurs, inondations). Concrètement, la végétation et l’eau ont été pleinement intégrées dans la conception des espaces publics. L’administration communale a été sensibilisée, la connaissance des solutions possibles a été renforcée, et la reconnaissance des efforts déjà entrepris a été élargie. La population et les décideurs ont également été sensibilisés à la problématique. La dynamique lancée par le projet est prolongée dans une perspective de long terme grâce à une modification des outils d’aménagement du territoire, citons par exemple l’adoption de lignes directrices politiques pour l’aménagement des espaces publics, l’introduction de nouvelles dispositions dans le règlement des constructions, ainsi que dans les plans de quartier et plans de zone.

Pour aller plus loin