CE QUE NOUS AVONS ACCOMPLI EN 2015


Le Sommet des Nations Unies sur le Climat à Paris vient ponctuer une longue année de révolutions silencieuses : 2015 apparaît en effet comme une année charnière en terme de capacité des territoires à mener leur transition énergétique vers un système diversifié, décentralisé et décarboné.

Le rapport World Energy Outlook de l’AIE montre que les énergies renouvelables sont en train de décoller au niveau mondial, présageant un avenir énergétique clairement durable. La liste des initiatives très positives prises dans ce sens est longue. En voici quelques exemples :

Le mouvement « Divest » a commencé à assécher les flux financiers qui alimentent les industries fossiles. Les villes se sont engagées à agir et à prendre des initiatives, toutes plus ambitieuses les unes que les autres. La Nouvelle Convention des Maires lancée en octobre dernier ouvre un nouvel horizon, celui d’une baisse de 40 % des émissions de CO2 d’ici à 2030 avec deux nouveaux défis : l’adaptation climatique et l’accès à l’énergie pour tous (ODD7). La COP21 lance la mondialisation de la Convention, avec une première extension à l’Afrique sub-saharienne.

Actuellement, la Convention Européenne des Maires compte plus de 6 600 signataires, un nombre qui ne cesse d’augmenter de jour en jour.
2015 a défini un nouvel agenda de la transition énergétique par et dans les villes, et cela pour de nombreuses raisons. Les villes se sont engagées sur des objectifs audacieux, elles n’ont pas peur d’agir, reprennent confiance en elles et réclament le pouvoir. Que le leadership local vienne des maires ou des initiatives citoyennes (selon le paysage politique spécifique à chaque pays et territoire), le défi qui nous attend est de s’assurer qu’ils se renforcent l’un l’autre.

Pour ce faire, nous devons continuer à construire un discours positif en nous appuyant sur les fantastiques exemples de nos membres. Nous inciterons ainsi les villes à commencer ou continuer leur transition en favorisant les échanges de fond entre homologues (projets, rencontres). Par ailleurs, nous élargirons l’espace politique de notre agenda énergétique local grâce à des débats politiques centrés sur les niveaux nationaux et européens.

Maintenant que la transition énergétique est devenue un objectif mondial accepté par la communauté internationale, nous devons nous assurer que cette transition soit menée par la société tout entière, laquelle doit s’approprier son avenir énergétique. Nous convaincrons les initiateurs de changement que la transition constitue une extraordinaire opportunité de créer de nouvelles solidarités entre zones urbaines et zones rurales, entre villes et entre populations.

Démocratiser, Décentraliser, Désinvestir (des combustibles fossiles) – tels seront les trois piliers d’Energy Cities en 2016. Alors mettons-nous au travail !