Le futur programme LIFE devrait soutenir les changements de gouvernance et les communautés énergétiques citoyennes au niveau local

Energy Cities dévoile ses trois propositions sur la manière dont LIFE peut financer la transition des villes vers les énergies propres


À propos

Auteur

David Donnerer

Date de publication

06 mai 2020

Le programme LIFE a été un instrument de financement précieux pour les autorités locales afin de financer les meilleures pratiques, les projets pilotes et de démonstration dans le domaine de l’énergie et du climat. Les modifications proposées au programme LIFE pour la prochaine période de financement de 2021 à 2027, en particulier la création du nouveau sous-programme sur la transition vers les énergies propres, offrent des possibilités essentielles pour soutenir davantage l’action locale en matière d’énergie et de climat. En outre, il sera essentiel d’assurer un report sans heurts des projets de coordination et de soutien d’Horizon 2020 sur l’adoption du marché des énergies propres et des projets de renforcement des capacités dans le futur programme LIFE.

Représentant plus de 1 000 autorités locales à travers l’Europe, Energy Cities a présenté ses propositions pour le prochain sous-programme de transition vers les énergies propres LIFE dans sa réponse à la récente consultation de la Commission européenne sur le futur programme LIFE.

Trois moyens clés pour LIFE de soutenir la transition énergétique des villes

Afin de faire une différence dans cette décennie cruciale pour la transition énergétique locale, nous recommandons l’instrument de financement LIFE pour :

  • Soutenir les changements de gouvernance au niveau local par une véritable appropriation du marché : au lieu d’innover uniquement dans quelques quartiers, les villes devraient être en mesure d’étendre cette innovation à l’ensemble de leur territoire. Pour qu’une ville puisse changer ses pratiques et son organisation, il faut qu’au moins dix quartiers différents soient rénovés ou développés avec de nouveaux processus, de nouvelles technologies, une conception intersectorielle, une gouvernance innovante et des approches participatives.
  • Définir les Communautés énergétiques citoyennes comme orientation stratégique globale du programme : Les autorités locales sont désireuses de s’associer aux communautés énergétiques citoyennes pour former de nouveaux partenariats publics-civils innovants. Toutefois, cela nécessite souvent de réaliser des études de faisabilité, de trouver la structure juridique appropriée et de mettre en place des partenariats parfois complexes, une expertise que les collectivités locales doivent souvent sous-traiter à des coûts très élevés. LIFE devrait donc aider les autorités locales à réunir les capacités juridiques, économiques, techniques et de gouvernance nécessaires pour entreprendre de tels partenariats avec les communautés de citoyens pour l’énergie, favorisant ainsi l’adhésion et le soutien des citoyens à la transition vers une énergie propre.
  • Fixer un taux de cofinancement minimum de 80%, et aussi proche que possible de 100% pour les projets d’actions de coordination et de soutien : Ce niveau de soutien est indispensable pour répondre efficacement aux besoins des actions et des entités de pénétration du marché, en particulier les autorités locales. Les villes ont besoin de ce taux de cofinancement pour pouvoir accéder et s’engager dans ces projets, car leur capacité à autofinancer leur participation aux projets de l’UE est très limitée.

Dans une lettre commune récemment envoyée à la Commission européenne et au comité d’experts LIFE, Energy Cities a insisté sur la nécessité d’un tel cofinancement approprié, en collaboration avec d’autres associations de villes, des agences régionales de l’énergie, des coopératives de citoyens pour l’énergie, l’industrie des énergies renouvelables et des ONG.