Milton Keynes (MK) est une ville nouvelle qui joue le rôle de pôle régional entre Birmingham et Londres, et Oxford et Cambridge. C’est l’une des rares villes britanniques construite il y a moins de 50 ans avec une perspective de croissance. Aujourd’hui, c’est l’une des villes du Royaume-Uni dont la croissance est la plus rapide, avec une croissance démographique estimée à plus de 300 000 habitants d’ici 2025 et 500 000 d’ici 2050.
Le défi de la mise en place de Rues Vivantes dans une ville récente
À MK,
la voiture est le mode de transport individuel principal, facilité par un réseau
routier similaire à celui de Los Angeles. Milton Keynes dispose de peu de feux
de circulation et de nombreux ronds-points, ce qui facilite la circulation dans
la ville et rend la mise en place d’écomobilité plus difficile.
Cependant, il existe des pistes cyclables et des parcours pédestres de
250 km, appelés « voies rouges », totalement indépendantes de la
circulation automobile. MK profite également de nombreux espaces verts et des
trottoirs pour piétons.
Inspirées par l’exemple de la ville de Gand, les Rues Vivantes de Rotterdam, appelées « Rues de Rêve », ont vu le jour en 2015. Elles se définissent comme des initiatives de citoyens et/ou d’organisations professionnelles pour faire de la rue, de la place ou du quartier un endroit agréable pour se rencontrer et jouer, en mettant en œuvre des mesures temporaires ou permanentes.
À Turin, grâce à un laboratoire vivant rassemblant des associations de citoyens et des services municipaux, les Rues Vivantes ont permis de repenser l’utilisation de l’espace public pour la piétonnisation du quartier résidentiel de Campidoglio.
Campidoglio (5 000 habitants) est un quartier principalement résidentiel et abrite également de nombreux artistes et artisans locaux, mais ce n’est pas un quartier touristique. Campidoglio se caractérise par des rues étroites, pleines de voitures.
À Zadar, les Rues Vivantes ont été organisées dans le quartier de Voštarnica, une zone abandonnée à proximité du centre-ville historique. L’objectif était de redonner vie à cet espace abandonné en le rendant aux citoyens et de faire de cette partie de la ville un point de rassemblement en organisant des manifestations artistiques et culturelles.
Rendre vie aux zones abandonnées : rendre visible la Voštarnica de demain !
La zone était laissée à l’abandon et la plupart des habitants l’évitaient. Elle n’était utilisée que pour garer des voitures sur trois grands parkings pleins toute l’année. C’est justement cet aspect que la municipalité souhaitait changer en organisant des Rues Vivantes pour montrer aux citoyens une autre image du quartier, mettant en valeur son potentiel d’accueillir d’autres activités plutôt qu’un simple parking.
À Gand, en Belgique, les Rues Vivantes ont stimulé l’imagination de centaines de citoyens et depuis 2013 sont nées plus de 50 Rues Vivantes. Certaines rues étaient tellement proches l’une de l’autre que l’on a même fini par parler de Quartiers Vivants ! Mises en place par des réseaux temporaires, les Rues Vivantes étaient utilisées comme stratégie pour aider la ville de Gand à élaborer une nouvelle politique d’écomobilité, en créant une nouvelle approche de l’espace urbain et en renforçant les liens sociaux en multipliant les interactions entre citoyens.
En savoir plus : https://livingstreet.org/
Basé sur l’expérience acquise par le projet « Living Streets » de Gand et les leçons tirées du projet financé par l’UE Living Streets, ce nouveau projet aidera d’autres villes de Croatie, de Grèce et du Portugal à développer et à mettre en œuvre leur concept Living Streets. Grâce à l’implication des acteurs locaux et des citoyens, ils redéfiniront la dimension socio-économique et esthétique des rues dans le cadre du développement urbain. Chaque rue vivante expérimente de nouvelles formes de vie urbaine, avec moins de voitures et plus d’interaction sociale, conçues par toutes les parties prenantes et répondant aux besoins locaux.
Bientôt, vous pourrez accéder et télécharger ici les ressources liées au projet.